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SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DE L’ORLÉANAIS



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Fondée en 1848 - Reconnue d’utilité publique en 1865

1, rue Dupanloup, 45043 ORLÉANS CEDEX  -  C.C.P. La Source  -  956-28




 

N° 29 - Supplément au n° 42 du Bulletin de la Sociétéarchéologique & historique de l’Orléanais

Septembre 1973




 

Vie de la Société




    À la dernière séance de l’année 1972-1973, le vendredi 22 juin nous avons présenté à la presse le n° 42 du Bulletin, entièrement consacré à Vienne-en-Val.

    S’il se trouvait des membres à ne pas l’avoir reçu, qu’ils nous le signalent sans tarder.

    Le n° 43 qui comprendra l’ensemble des travaux de l’année 1970 est d’ores et déjà sous presse. Il paraîtra avant la fin de l’année.

    On lira plus loin le programme des activités d’octobre, novembre, décembre.
 

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    Nous avons reçu récemment le rapport présenté par notre éminent collègue à la société, M. Robert-H. BAUTIER, professeur à l’École des chartes, dans le cadre du dixième colloque nationale des présidents de sociétés savantes, à Saint-Étienne, en avril 1973.

    Ce rapport intitulé Les sociétés savantes et la vie culturelle régionale fait état de nombreuses réponses envoyées par les sociétés savantes dont la nôtre, les Naturalistes Orléanais et la Société d’Émulation de Montargis et du Gâtinais pour le département du Loiret.

    Nous avons eu la consolation de constater que nos problèmes sont ceux que connaissent les autres sociétés savantes dans la France entière. Nous ne saurions mieux faire que nous donner de larges extraits de ce texte aussi minutieux que clairvoyant.

    «Le caractère de société savante est conféré à une société par le fait qu’elle procède pour une part plus ou moins large, à des recherches originales et que celles-ci donnent lieu à des publications de valeur scientifique.

    Par là les sociétés savantes se distinguent des associations dites culturelles dont l’objet est de diffuser dans un public plus ou moins vaste, mais le plus souvent non spécialisé, des connaissances acquises.»

    «Sur le plan des principes, l’immense majorité des sociétés savantes estime que le plan culturel non seulement ne leur est pas étranger, mais qu’il est en fait le leur pour une large partie».

    Dans la pratique, les rapports entre les deux fonctions savante et culturelle deviennent plus complexes, signale M. Bautier, au fur et à mesure que naissent de petites sociétés au ressort nécessairement restreint.

    Quels rapports peuvent se développer entre les vieilles sociétés et les nouveaux groupes locaux ?

    «Les positions des sociétés peuvent d’ailleurs être fort différentes à l’égard de ce pullulement d’associations culturelles : ... Souvent les vieilles sociétés savantes, qui regroupent des aspects différents de la recherche, peuvent être appelées à jouer un rôle qui leur était dénié il y a quelques années encore. Elles pourraient rassembler en leur sein les dirigeants et les éléments les mieux formés ou les plus disponibles des diverses associations, en tendant à renforcer et à approfondir leur niveau de culture en vue d’élever en un second temps celui des groupements qu’ils animent.

    Une telle attitude commence à être celle des sociétés savantes traditionnelles mais en voie de renouvellement qui, comptant parmi leurs responsables des professeurs des divers enseignements agissent sur les groupes archéologiques locaux qui tendent à foisonner. L’exemple d’une société comme la Société archéologique et historique de l’Orléanais mérite d’être cité à cet égard. Les meilleurs éléments des groupes peuvent participer aux travaux de la société et y publier les résultats de leurs recherches sur les chantiers, tandis que les simples membres des équipes ne sont guère intéressés par les séances d’une société à leurs yeux trop scientifique, trop traditionnelle, trop intimidante, sinon trop ennuyeuse.»

    M. Bautier aborde ensuite «Les moyens du rôle culturel des sociétés savantes» :
    Au premier plan il place les publications. Dans ce domaine nous ne connaissons que des problèmes d’intendance, car le niveau et la présentation de nos publications ne nous valent que des éloges depuis plusieurs années.

    Les séances publiques et les expositions occupent dans nos activités la place que préconise M. Bautier.

    Mais ajoute-t-il, «Il nous semble qu’il conviendrait que le problème des excursions fût repensé : elles devraient normalement s’inscrire dans un plan systématique de «découverte» de la région et s’accrocher, par exemple, aux travaux actuellement en cours de l’inventaire monumental (ou préinventaire)». Solution que nous préconisions nous-même dans le n° 27 du présent bulletin de liaison.

    Reste le difficile problème de l’organisation des activités sur le terrain : «Ailleurs, et c’est actuellement le cas le plus fréquent, des groupes ou des associations se forment plus ou moins spontanément sur le plan local en vue de pratiquer des fouilles, certains prenant à leur tour la forme de sociétés à caractère scientifique (et plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs répondu à la présente enquête). Si l’on est en droit de se réjouir de l’essor de cette discipline, qui grâce à son caractère d’activité de plein air, sinon proprement sportif, contribue à drainer l’intérêt vers le passé d’une région, il est évident qu’un tel engouement n’est pas sans causer quelque préoccupation quant aux méthodes suives, à l’interprétation et à la publication des résultats et plus encore à la conservation des documents recueillis. C’est ici qu’interviennent certaines sociétés savantes : il en est qui s’intéressent à la formation de jeunes fouilleurs (telle la Société spéléologique et préhistorique de Bordeaux) ou à leur encadrement (telle la Société archéologique et historique de l’Orléanais). C’est incontestablement à l’heure présente un des domaines où l’action des sociétés savantes pourrait être le plus bénéfique, à condition que leurs propres membres aient reçu une formation technique appropriée.»

[...]

    «Le présent rapport, établi très rapidement à l’aide des réponses reçues, qui sont loin de refléter l’état actuel de l’ensemble des sociétés savantes françaises mais qui constituent un sondage poussé, a entendu montrer l’importance du rôle culturel des sociétés et surtout l’intérêt que présente pour la vie de ces sociétés, pour leur avenir, pour le développement de la vie culturelle régionale, les relations qui sont en train de se nouer entre elles et le monde des associations culturelles. Sans doute, la situation est-elle très différente d’une société à l’autre, d’une région à l’autre ; les positions sont extrêmement nuancées, sinon franchement divergentes ; mais une évolution est incontestablement en cours. Qu’on le regrette ou qu’on appelle cette évolution de ses vœux, ce sera le mérite du présent colloque que d’avoir attiré l’attention sur les problèmes posés et d’avoir amené les responsables de nos sociétés à y réfléchir et à en discuter à la lumière de leur propre expérience.»




 

Programme des activités du 1er trimestre 1973-74

(sous réserve de changement indiqué dans la presse locale, numéro du mercredi)


Sauf mention spéciale les séances ont lieu à la salle des Thèses, 2 rue Pothier,
45000 ORLÉANS, à 18 h 15



Vendredi 28 septembre :
    Séance libre, ouverture de la bibliothèque


Samedi 29 septembre, 16 h, sur place :
    Visite des fouilles 1973 à la fontaine de l’Étuvée, commentaires de Gérard PICHON


Vendredi 12 octobre :
    Mlle S. DUFOUR, Histoire du château du Crot, à Chécy
        Présentation de «Aimez-vous Chécy ? III»


    J.-H. BAUCHY, présentation de son dernier ouvrage «Récit des temps arolingiens»


Vendredi 26 octobre :
    Séance libre, ouverture de la bibliothèque


samedi 27 octobre, 16 h, à l’entrée de la sacristie :
    visite du sous-sol archéologique et de l’extension récente des fouilles de la cathédrale, commentaires de Mgr BRUN et de J.  GRANDET


Vendredi 9 novembre à 21 h :
        En prolongement de l’exposition du mois de mai à la salle des Thèses sur le thème du «Passeur de Loire»
    François BEAUDOIN, conservateur du musée de la batellerie de Conflans-Sainte-Honorine, La Marine de Loire


Vendredi 29 novembre :
    Cl. LEYMARIOS, correspondant départemental des Antiquités préhistoriques de Loir-et-cher,Les fortifications en terre en forêt de Marchenoir


Vendredi 14 décembre :
    Jacques CHARLES, Droits et prérogatives du chapitre de SaintGeorges de Pithiviers

    Alain PAPET, Églises à modillons de la région de Pithiviers


(Pas de 2e séance en décembre)
 

Polycopie S.A.H.O.                                                       Septembre 1973                                                                         J. DEBAL